Les lauréats de la mention Transformative Territories
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COAL est partenaire de la soirée-projection de Birds of America, un film documentaire de Jacques Loeuille, lauréat du Prix COAL 2018. Le film retrace le parcours du naturaliste Jean-Jacques Audubon au XIXe siècle, parti peindre tous les oiseaux du Nouveau Continent.
En présence du réalisateur Jacques Loeuille, lauréat du Prix COAL 2018, de la productrice Ariane Métais, de Philippe de Grissac, Vice-Président de la LPO France et de Lauranne Germond et Joan Pronnier de COAL.
+ d’infos sur murs-audubon.org
Publié le 20 juin 2022
Le film raconte une contre-histoire politique des États-Unis à travers les oiseaux disparus de l’oeuvre du peintre naturaliste français et père de l’écologie américaine, Jean-Jacques Audubon.
Synopsis : Au début du XIXe siècle, un peintre français, Jean-Jacques Audubon, parcourt la Louisiane pour peindre tous les oiseaux du Nouveau Continent. La découverte des grands espaces sauvages encourage l’utopie d’une jeune nation qui se projette dans un monde d’une beauté inouïe. Depuis, le rêve américain s’est abîmé et l’œuvre d’Audubon forme une archive du ciel d’avant l’ère industrielle. Sur les rives du Mississippi, Birds of America retrouve les traces de ces oiseaux, aujourd’hui disparus, et révèle une autre histoire du mythe national.
Produit par Météores Films et ARTE Cinéma, le projet de long métrage a reçu le prix Louis Lumière de l’Institut Français, ainsi que le soutien du Centra National des Arts Plastiques (fonds Image / Mouvement), et du Ministère des Affaires Etrangères. Il est distribué par KMBO. Jacques Loeuille a été lauréat du Prix COAL 2018.
« J’ai découvert Audubon lors de mes études aux beaux-arts de Nantes ; ville où il a grandi et dessiné ses premiers oiseaux sur les bords de la Loire, avant de s’embarquer vers les Etats-Unis pour fuir les guerres napoléoniennes. Si son œuvre est restée longtemps une référence scientifique, elle est aujourd’hui un pur objet esthétique, mais aussi un trésor documentaire, puisque de nombreuses créatures peintes ont disparu. » – Jacques Loeuille
« Ce qui est particulièrement poignant, à notre époque de fake news et de manipulation des informations scientifiques, c’est que les oiseaux disparus sont aussi sujets de toute une production d’images, de récits falsifiés ou imaginaires : faux témoignages, confusion d’espèces, mais aussi photo-montages et trucages optiques. Cette esthétique du « fake » à travers ces images truquées, ou erronées de « bird watcheur », sera présente dans l’installation et dialoguera avec les peintures d’Audubon. C’est d’ailleurs un contraste étonnant, que l’extrême précision et la « haute définition » des images d’Audubon, alors que les images actuelles d’oiseaux sont si pauvres, si low definition, en comparaison. Faut-il y voir une vanité de la technique et de la technologie ? » – Jacques Loeuille
« Pour pallier à ces disparitions, les entreprises pétrolières ont investi, au moment de la reconstruction de la ville de la Nouvelle Orléans après Katrina, dans un méga-zoo et aquarium : Audubon zoo et Audubon aquarium of the America.
La figure d’Audubon est aujourd’hui devenue un symbole précieux pour quiconque souhaite « verdir » sa propre image à moindre frais. Audubon zoo reconstitue les « décors naturels » des planches des « Oiseaux d’Amérique » où l’on peut observer — entre autres — une tourterelle sauter d’une branche en plastique à l’autre ; l’oiseau vit cette existence dans une cage de verre très peu profonde dont la surface correspond à la feuille à dessin d’Audubon : un double éléphant folio, soit 98 par 76 centimètres ! Plus loin, dans le Audubon aquarium of the America ont peut observer un étrange décor : des squales circulent entre les armatures sous-marines de fausses plateformes pétrolières. Les mécènes de ce lieu, consacré à la pédagogie des enfants, sont BP, Shell, Chevron, ExxonMobil. » – Jacques Loeuille
« La ville de New-York a décidé d’une action artistique pour sensibiliser l’opinion américain des ravages actuels de la politique environnementale de Washington en passant la commande à l’artiste Nicolas Holiber d’une série de sculptures inspirées des oiseaux d’Audubon menacés. Je l’ai rencontré dans le grand atelier qu’il occupe à Brooklyn, où il sculpte ces oiseaux en assemblant des morceaux de bois. En avril 2019, douze sculptures représentant des oiseaux menacés seront installées le long de Broadway, depuis le coeur de la ville, devant le Lincoln Center, au croisement de la 67th Street, jusqu’au Audubon Parc Historic District District dans Washington Heights, à hauteur de la 168th Street. Ils y demeureront jusqu’à l’hiver 2020. L’absence de traitement du bois récupéré mettra les sculptures à rude épreuve ; le processus de dégradation par le climat fait partie intégrante de l’oeuvre. » – Jacques Loeuille
© Photos extraites du film Birds of America de Jacques Loeuille
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