Blühen
Pour l’éclosion d’une écologie culturelle. Première édition le 5 octobre au Goethe Institut de Nancy.
Publié le 8 octobre 2020
CHAPITRE 1 : Art, environnement et numérique
Festival Maintenant – Rennes – jeudi 8 octobre 2020
Ce premier chapitre s’attachera à présenter un état des lieux des relations art, numérique et environnement et à questionner leurs inter-relations. Comment l’art en général et l’art numérique en particulier évoluent-ils face à la crise environnementale ? Comment les artistes s’emparent-ils de cette réalité et se positionnent-ils face à ces enjeux ? Peuvent-ils contribuer à la prise de conscience et encourager l’action publique et citoyenne en se positionnant comme observateur et défenseur du vivant ?
Cette table-ronde s’est attacher à débattre de la relation ambivalente et contemporaine de l’artiste à l’environnement, écologique et technologique, puis plus spécifiquement du rôle des arts numériques dans la prise de conscience de la crise environnementale.
La conférence est disponible en replay ICI
Modération :
Régine Debatty
Reporter, critique d’art et la fondatrice de we-make-money-not-art.com
Participants :
Régine Debatty we-make-money-not-art.com / Instagram / Twitter
Reporter, critique d’art (we-make-money-not-art.com)
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Claire Bardainne adrienm-claireb.net / Facebook / Instagram / Twitter
Artiste, directrice artistique (compagnie Adrien M & Claire B)
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Loïc Fel projetcoal.org / Facebook
Docteur en philosophie de l’environnement, cofondateur de COAL
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Joanie Lemercier joanielemercier.com / Facebook / Instagram / Twitter
Artiste plasticien et activiste écologiste
Dans une société en proie à la résurgence et la constance des crises environnementales, sociales, culturelles, économiques, politiques et sanitaires, la numérisation de nos existences complexifie d’autant la lecture et l’analyse des mutations actuelles. Partant du postulat que la technologie numérique n’est pas « neutre » et qu’il convient de re-contextualiser le travail des artistes et la place de l’art au regard des problématiques contemporaines, la volonté d’explorer le thème de l’ambivalence croise plusieurs réflexions :
– Ambivalence du numérique d’une part, présenté comme une solution à différents problèmes actuels ou comme un progrès en soi intangible (« solutionnisme technologique »), sans que cela ne soit forcément questionné mais entraînant des effets négatifs sur différents plans (impact environnemental, vie privée, poids démesuré de certains acteurs, etc) qui doivent être interrogés.
– Ambivalence de l’art numérique d’autre part et de ses acteurs (dont nous sommes), qui contribuons à faire émerger des critiques tout en participant à une forme de banalisation, d’acceptabilité et de diffusion de technologies numériques.
L’objectif de ces rendez-vous est d’ouvrir des temps de réflexion partagés visant à explorer sous différentes facettes les mutations (positives comme négatives) engendrées par le développement technique de nos sociétés sur différents plans (environnement, société, politique…), ainsi que les lignes de tensions internes traversant ces techniques.
Le rôle de l’art, en tant que source de questionnements, d’interrogations et de critiques, nous paraît essentiel pour explorer ces questionnement et ces enjeux. Le point de vue « artiste » à travers sa création, son processus de production et l’expérience qu’il propose permet de traverser l’ensemble des thèmes abordés et constitue la trame d’une réflexion collective. Cette « entrée » permet de parler de l’environnement, du vivant et du politique en conservant une ligne directrice précise et stable.
La pensée prédictive de l’artiste, faite autant de sa prospection intime que de l’acuité de ses sens permet en outre d’explorer des futurs probables, désirables, souhaitables, obsolètes, contraints, défectueux, d’écrire des scénarios spéculatifs et de nous extraire de la dichotomie utopie (la technique va nous sauver) / dystopie (il n’y a plus rien à faire).
La crise sanitaire liée au COVID-19 remet en perspective nombre de questionnements et implique modestement de reconsidérer nos modèles, nos acquis et nos pratiques. Le temps est marqué par l’incertitude et à défaut de pouvoir y répondre, nous pouvons poser des questions et avancer qu’une réflexion éclairée et ouverte est un bon début. La notion de mutation est bien évidemment un écho à la nature virale de cette crise qui touche en profondeur notre perception individuelle et collective de ce qui fait ou devrait faire « société ».
Pour l’éclosion d’une écologie culturelle. Première édition le 5 octobre au Goethe Institut de Nancy.
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