Sculptures en l’île, Retour aux Sources, parcours d’oeuvres à Andrésy

Qui n’a jamais répondu à la question « Qu’emporteriez-vous sur une île déserte ? » pour se figurer l’indispensable, ce qui nous permettrait de rebâtir un monde nouveau ? Revenir aux fondamentaux donc, et faire avec ce qui est à notre portée, expérimenter des pratiques vernaculaires, travailler avec des matériaux présents, tester de nouvelles possibilités de créer, d’agir et d’interagir … Telles sont les intentions des dix d’artistes invités à faire de l’île Nancy leur terrain de jeu. 

Conviés en raison de leur connaissance de la matière, de leurs savoir-faire artisanaux et de leur capacité à générer du commun, les artistes de la 26e édition de Sculpture en île créent avec les ressources d’Andrésy, qu’elles soient naturelles ou issues du réemploi.

Certains s’emparent de la poétique de l’île : Première oeuvre du parcours, l’installation d’Adélaïde Feriot à la Gare Saint Lazare promet aux voyageurs la découverte d’un nouvel horizon aux couleurs chatoyantes ; adepte du travail du bois, Sara Favriau créée une pirogue à partir d’un tronc d’arbre de l’île Nancy et convoque en une image, désir d’évasion et tentation du lointain, à laquelle l’invitation de Laurent Pernot de prendre ” le Temps de vivre “ fait écho…  À cet appel à la reconnexion, l’habitat proposé par Tatiana Wolska, véritable architecture vivante et organique, tombe à pic. 

D’autres artistes formulent des propositions qui nous invite à suivre le formidable cycle du vivant. Louis Guillaume compose ainsi une œuvre en deux temps, avec le peuplier noir, espèce emblématique des écosystème fluviaux pourtant disparue de l’île Nancy. La spectaculaire et délicate installation lumineuse d’Erik Samakh nous plonge à la nuit tombée dans une féérie, évoquant la présence magique des insectes, mais aussi leur fragilité et leur disparition ; quant à Jonas Delhaye, il imagine un système sonore constitué d’appeaux reproduisant le chant des oiseaux, qui résonne ici comme le cri/chant d’alarme d’une biodiversité inaudible et en péril. D’écoute du vivant, il sera aussi question avec le cornet acoustique de Laurent Tixador, réalisé exclusivement avec la terre de l’île.

Enfin, des artistes travaillent à partir d’objets récupérés, éco-geste par excellence : Thierry Boutonnier, accompagné d’Eva Habasque et de l’association locale Le Cri de la terre, réalise une oeuvre monumentale, un pont des soupirs du temps présent, composé de 7000 bouteilles en plastiques usagées collectées sur les berges de Seine et auprès des habitants et entreprises locales. Quant à Margaux Fontaine, c’est à partir de draps récupérés sur lesquels elle inscrit les souhaits des habitant.e.s pour un avenir meilleur, qu’elle imagine un château d’un nouveau genre, endroit de méditation et de recueillement au milieu des bois. 

Les onze œuvres disséminées au fil de l’eau et du parcours forestier se mêlent à onze points d’observation de particularités biologiques, géologiques et écosystémiques, composant ainsi un dialogue dynamique entre œuvre de culture et de nature. 

Sobriété, inventivité, attention à l’environnement, partage des savoirs et des savoirs faire avec le public … Cette nouvelle édition de Sculpture en l’île expérimente un nouveau récit collectif, et promeut une culture du changement, joyeuse et généreuse !

Le commissariat de la 26e édition de Sculptures en l’île a été confié à COAL et mis en œuvre par Lauranne Germond, co-fondatrice et directrice de l’association COAL, Sara Dufour, commissaire associée et Jessica Leclercq, chargée de projet. 

Parcours d’art contemporain Sculptures en l’Ile
Retour aux sources
Du 1er juin au 1er octobre sur l’Ile Nancy
Entrée gratuite, accès par bateau à l’embarcadère Julien Green, 4 Boulevard Noel Marc à Andrésy
> Consultez les horaires et conditions d’accès à l’Ile Nancy

> Plus d’information sur le site internet de ville d’Andrésy