Le verger des maturités de Thierry Boutonnier
Dans le cadre du parcours artistique du Pays de l’Arbresle “Les murmures du Temps”, depuis 2022, Thierry Boutonnier envoie du…
Le 6 septembre 2022, COAL a pris part à la 7e édition de Think Culture au Centre Pompidou (Paris 4e), organisée par News Tank Culture. Joan Pronnier a modéré le débat « Les publics et l’écologie : quelles mobilités, quelle participation, quels droits culturels ? » avec Nathalie Bondil, directrice du département du musée et des expositions de l’Institut du monde arabe ; Maryline Lair, directrice du Collectif des Festivals ; et Marine Le Bonnois, co-fondatrice et présidente ARVIVA – Arts vivants, Arts durables.
Crédit image : Think Culture 2022 – © Seb Lascoux
Publié le 1 août 2022
La prise en compte de l’enjeu écologique ne concerne pas seulement les artistes et les professionnels culturels, mais également les publics : leur comportement et leur sensibilisation certes, mais tout autant les actions et les initiatives des structures culturelles et des collectivités qui peuvent être lancées en leur direction.
Le sujet de la mobilité, c’est-à-dire des modalités de transport, est évidemment évoqué au premier chef, au regard de ses conséquences sur l’empreinte carbone. Covoiturage, encouragement des transports en commun et réduction des places de parking, espaces de stockage des vélos, voire billets ou abonnements à prix réduits pour leurs utilisateurs : les idées et exemples foisonnent, étant entendu que les situations concrètes diffèrent, notamment entre festivals à la périphérie et équipements permanents de centre-ville. La mobilité douce peut-elle devenir la règle, à terme, pour tous les lieux et pour tous les publics ?
La démarche responsable et solidaire entend « prendre soin » des publics. S’il s’agit de modifier la programmation (moins de spectacles, des durées plus longues) et de densifier la présence artistique dans les lieux, quelles formes nouvelles de rencontre avec les publics peuvent être inventées ? Les équipements culturels ont-ils vocation à devenir aussi des » lieux de vie » ? La composition des publics va-t-elle s’en trouver modifiée ? Dès lors ces publics, ou les habitants résidant à la proximité des équipements, peuvent-ils contribuer à la réflexion sur le projet écologique, social, culturel des structures culturelles ?
« Pour qu’il puisse y avoir une véritable démocratisation culturelle, il ne faut pas être dans une approche de prêt à penser mais, au contraire, mettre en place un travail de collaboration, de co-création, de co-construction avec la société civile, les associations, les cliniques, les hôpitaux, les universités, les écoles… Il ne faut pas simplement ouvrir la porte aux publics, il faut aller les chercher », déclare Nathalie Bondil, directrice du département du musée et des expositions de l’Institut du monde arabe.
« Beaucoup de nos membres sont inquiets du monde dans lequel nous vivons et ont envie de participer à la transition écologique. Les festivals ont la chance d’être des lieux avec le temps et l’espace nécessaire pour organiser des rencontres, des temps d’échanges, des agoras », indique Maryline Lair, directrice du Collectif des Festivals.
« Décider de déplacer les artistes, plus que les publics, est une solution faisant débat. Les lieux de diffusion et festivals doivent co-construire les tournées pour réduire l’impact de la mobilité des spectateurs. Pour un même artiste, le bilan carbone d’un spectacle réunissant 300 000 personnes sera plus élevé que celui de plusieurs plus petits festivals additionnés », ajoute Marine Le Bonnois, co-fondatrice d’ARVIVA et administratrice de La Pop.
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