SANS RÉSERVE – 2024
SANS RÉSERVE, le nouveau rendez-vous artistique et festif dédié à la création engagée pour le vivant, imaginé par COAL revient pour…
Le Prix COAL 2024 a été décerné à Yan Tomaszewski pour son projet Sequana. Le prix spécial du jury a été attribué au collectif C.A.R (Cellule d’Action Rituelle) pour son projet Un Cycle. Pour le 2eme fois, deux mentions spéciales ont également été décernées : la mention Ateliers Médicis à Carla Gueye pour son projet Corps Immergés et la mention Centre WallonieBruxelles/Paris en partenariat avec le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris à MITR collective pour son projet MITR (Made in the River).
Publié le 8 octobre 2024
Les Prix seront décernés le 20 novembre 2024, à l’occasion de la deuxième édition de SANS RÉSERVE, le nouveau rendez-vous de la création engagée pour l’écologie lancé par COAL au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris.
À l’heure où le seul registre du savoir ne suffit plus à motiver l’action, le Prix COAL 2024 Se Transformer appelle à la transformation du dedans, celle des sens, celle du soin, celle de soi avec les autres et les autres qu’humains. Un appel à voir dans la culture le terreau de notre relation à la nature et, par-là même, notre plus bel atout pour mettre en œuvre un changement radical et soutenable.
Découvrez le lauréat du Prix COAL étudiant.
YAN TOMASZEWSKI,
LAURÉAT DU PRIX COAL 2024 POUR LE PROJET SEQUANA
Yan Tomaszewski est lauréat du Prix COAL 2024 pour le projet multidisciplinaire Sequana qu’il développe depuis 2020. A travers celui-ci, il propose un renouveau des imaginaires de la Seine en réactivant la mémoire d’un autre rapport possible au fleuve basé sur le dialogue, l’empathie, le soin et le protocole de don et contre-don. Partant des milliers d’ex-voto jadis offerts à Sequana, la déesse guérisseuse de la Seine, il engage un projet global et au long cours basé sur la création de processus multiples : sculptures pour purifier le fleuve et mesurer ses polluants ; gestes d’offrande et rituels néopaiëns ; cocréation d’un collectif de Gardien.ne.s de la Seine autour de l’attribution d’une personnalité juridique au fleuve, participation à des mouvements activistes luttant contre un giga projet destructeur en bord du fleuve, collaborations scientifiques, et réalisation in fine d’un film.
Il y a deux mille ans était vénérée Sequana, la déesse guérisseuse de la Seine. Des milliers d’ex-voto en pierre, en métal et en bois, représentant les parties du corps en souffrance – mains, pieds, cœurs, poumons… ont été retrouvés dans l’ancien sanctuaire qui lui était dévolu à sa source en Côte-d’Or. Un mythologue, avec qui collabore l’artiste, a également mis en évidence, de façon statistique, l’association entre des figures locales de saints sauroctones (figure du saint domptant ou tuant un monstre surgi des eaux) avec les zones inondables le long de la Seine. Ces saints, en charge de maîtriser le cours d’eau, serpent maléfique, méandreux et indomptable, apparaissent ainsi comme une incarnation métaphorique de toutes les artificialisations ayant permis de « canaliser » le cours du fleuve, au sens propre comme au sens figuré, pour le transformer in fine en une autoroute fluviale, adaptée à la circulation des hommes et des marchandises.
Pour dépasser cette vision utilitariste, l’artiste et cinéaste Yan Tomaszewski tente de réactiver des sagesses oubliées en puisant dans des formes, des gestes et des manières d’être réparatrices et empathiques. S’inspirant des ex-voto retrouvés – myriade de fragments de corps témoignant d’un corps social riche d’un autre rapport au fleuve basé sur le soin-, il produit et active des sculptures guérisseuses qui régénèrent d’anciens gestes d’offrande, de sacrifice et de dialogue avec la rivière. Ces sculptures en bois sont brûlées et transformées en charbon actif, une matière ultra-absorbante utilisée pour la purification de l’eau. Puis, emmaillotées dans les linceuls, ces sculptures sont immergées lors de processions contribuant symboliquement, mais aussi concrètement, à la purification de l’eau. Ainsi gorgées de polluants et d’impuretés, ces sculptures « martyres » sont analysées pour révéler ce que leur matière a pu absorber. Outre les polluants biologiques particulièrement recherchés dans le cadre de la démarche utilitariste des JO, de nombreux polluants chimiques ont été trouvés, révélant l’impact de dangerosité insidieuse sur le long terme, pour la santé des éco-systèmes fluviaux.
Le projet Sequana donne par ailleurs lieu à un travail de terrain au long cours auprès de différentes communautés établissant chacune à leur manière un lien spécifique et symboliquement transformateur avec la Seine. L’artiste collabore notamment avec des cercles néopaïens qui animent des rituels de reliance spirituelle au fleuve par un ensemble de gestes de célébrations, de soins et d’offrandes.
Ses travaux se nourrissent également d’un autre terrain de transformation profonde de nos représentations : celui des mutations juridiques et politiques relevant des droits de la nature. Dans le sillage des combats des peuples autochtones ayant abouti à l’attribution de personnalités juridiques à des fleuves (en Nouvelle Zélande et en Colombie notamment), il cofondent en 2021, avec la juriste Marine Calmet, le collectif citoyen des Gardien·ne·s de la Seine (laseineencommun.org). Le collectif milite ainsi pour une refondation d’une organisation humaine compatible avec le respect des écosystèmes présents dans le bassin versant du fleuve, et la protection des droits de tous les êtres, humains et non humains, face aux conséquences du dérèglement climatique et l’extinction de la biodiversité.
Yan Tomaszewski a travaillé auprès des Soulèvements de la Terre Ile-de-France sur les représentations, mythes et symboles liés à la Seine pour alimenter la mobilisation sociale grandissante s’opposant au projet Green Dock, un méga entrepôt logistique qui doit être construit en bord de Seine, en face de la zone Natura 2000 de la pointe de l’Île-Saint-Denis.
Yan Tomaszewski (France/Pologne)
Né en 1984 à Seclin (Hauts-de-France), est un artiste et réalisateur Franco-Polonais.
Son travail touche à des sujets aussi variés que la vie des pierres, le néopaganisme, la chirurgie esthétique, l’astrochimie ou la psychanalyse. Le corps hybridé est le dénominateur commun de ses projets. Les formes qu’il produit s’inscrivent dans un processus documentaire qui conjugue enquête de terrain, travail en atelier, écriture et tournages. Ses sculptures ont souvent une double destination : celle d’être installées dans un espace d’exposition ou activées par la performance ou le film. Formé aux Beaux-Arts de Paris et au Studio national des arts contemporains du Fresnoy, ses oeuvres ont été montrées au IDFA Amsterdam, FIFA Montréal, FID Marseille, au Centre Pompidou à Paris, au MAC VAL à Vitry-sur-Seine, aux Ateliers Médicis, au musée Carnavalet ou encore au MAK Center for Art and Architecture à Los Angeles.
C.Δ.R (CELLULE D’ACTION RITUELLE), LAURÉAT DU PRIX COAL MENTION SPÉCIALE DU JURY 2024 POUR LE PROJET UN CYCLE
Collectif et cellule de recherche formé en janvier 2019 par -h- et le Laboratoire d’Imagination Insurrectionnelle à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, la C.Δ.R étudie la question du rituel et des enjeux qui lui sont liés dans la construction d’un territoire et d’une communauté. En travaillant étroitement avec les habitant·e·s de la ZAD et en s’attachant à élaborer des pratiques répondant à leurs besoins de faire commun, le projet vise notamment à élaborer une forme de transmission de ces expériences pour nourrir d’autres possibles, d’autres tangibles, en d’autres lieux.
“Le sacré n’est pas cette grande chose devant laquelle se prosterner, mais ce qui détermine nos valeurs, ce que l’on est prêt·e à défendre” Starhawk.
Les artistes activistes Isa Frémeaux, Jay Jordan, Nathalie Gélard et Thibaud Guichard sont tombé·es amoureux·ses du bocage de Notre-Dame-des-Landes où ils et elles vivent, parce qu’ils et elles l’ont défendu contre un projet controversé et jugé climaticide : la construction d’un aéroport international sur 1650 hectares de terres arables et de zones humides.
La lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes aura duré plus de quarante ans et mobilisé des dizaines de milliers de personnes sur la ZAD. Commencée dans les années 1970, lorsque les paysan·nes ont refusé d’être exproprié·e·s de leurs fermes, elle s’est clôt en 2018 avec l’abandon complet du projet d’aéroport par l’État. Durant ces années, convaincue que pour défendre un territoire, il faut l’habiter, une communauté de plus de 350 personnes y a vécu dans un hameau résistant et y a élaboré un véritable laboratoire des communs, en symbiose avec le bocage.
Depuis 2019, le collectif C.Δ.R, conçoit des rituels collectifs comme outils de guérison pour cette communauté polytraumatisée qui continue de vivre aujourd’hui légalement sur ces terres et d’y poursuivre un projet collectif d’habiter autrement. Ils et elles souhaitent mettre en œuvre sept rituels venant marquer le passage des saisons, ainsi que des temps forts et récits propres à ce territoire. Les rituels y sont perçus comme d’anciennes bio-technologies qui tiennent ensemble et accompagnent toutes formes de transformation, des “contenants d’intention” qui aident des communautés à traverser le changement, des gestes qui lient malgré les tempêtes. Isabelle Stengers nous rappelle qu’il n’y a pas de communs sans “commoning”, c’est à dire que les communs sont le fruit de pratiques, et qu’en leur coeur se situent des coutumes qu’il faut créer et déployer, dans une culture qui les a quasiment éradiquées.
Expressions originales des rapports humains, outils politiques comme outils de soins, fondés sur la liberté et la spontanéité, les rituels qu’expérimente la C.Δ.R. prennent racine et se confondent dans le jeu, formant un espace de projection et d’invention pour la communitas – en opposition à la societas. Pour cela, la C.Δ.R.. lancera un appel à participation, ainsi que des invitations à des penseur·euses ami·es, dont la plupart sont familier·es de la ZAD : Emilie Hache, Isabelle Stengers, Isabelle Cambourakis, Benedikte Zitouni, ou encore Philippe Descola. Lors du Solstice d’hiver, un événement de partage et de transmission réunira habitant·e·s de Notre-Dame-des-Landes, activistes de différentes luttes et territoires, personnes tentant d’habiter des autrements, et penseur et penseuses, pour expérimenter et partager la puissance transformatrice des rituels.
La C.Δ.R (France)
Collectif créé en 2019. Vit et travaille à Notre Dame des Landes.
La C. Δ.R réunit le Laboratoire d’Imagination Insurrectionnelle et le collectif -h-. Le premier, créé par Isa Frémeaux et Jay Jordan, est célèbre pour ses actions entre art et activisme tel que la désobéissance de masse à vélo pendant la COP15, le recrutement d’une armée de clowns rebelles au Royaume Unis, la construction d’un phare illégal à la place d’une tour de contrôle d’aéroport, ou encore le lancement d’une régate de radeaux rebelles pour bloquer une centrale à charbon. Ils réunissent des artistes et activistes pour co-concevoir et déployer des formes créatives d’action directe, qui se veulent aussi joyeuses que politiquement efficaces. Le second collectif réunit Nathalie Gélard et Thibaud Guichard et s’intéresse aux savoirs, tant dans leur histoire que dans leur pratique, ainsi qu’aux éléments qui racontent le monde à travers une variété de médiums comme l’installation ou l’édition.
Le Laboratoire d’Imagination Insurrectionnelle et le collectif -h- sont régulièrement invités à intervenir dans des institutions culturelles de premier plan telle que : Centre National de la Danse (Pantin), FAI-AR (Marseille), Le Citron Jaune (Port Saint Louis du Rhône), Berliner Festspiele (Berlin), Kaai Theater (Bruxelles), Arts Admin (London), Tate Modern (London), Kampnagel Summer Festival (Hamburg)…
CARLA GUEYE, LAURÉATE DE LA MENTION ATELIERS MÉDICIS POUR LE PROJET CORPS IMMERGÉS
Les démarches de réparations et de soins collectives sont bien souvent portées par des femmes, et c’est à leur rôle et leur courage que rend hommage Carla Gueye avec son projet Corps Immergés. Celui-ci prendra place au sein des mangroves de la petite côte du Sénégal, région où l’ostréiculture artisanale, activité économique prédominante, compte 90% de femmes pour main-d’œuvre. Ouvrant des possibles sur l’usage de matières naturelles dans la création, Carla Gueye crée un ensemble de sculptures, basées sur la réactivation de savoir-faire délaissé de l’ostréiculture artisanale, qui permet d’observer les formes libres créées par la naissance des huîtres selon les courants et le milieu dans lequel les pièces se trouveront.
Derrière le bourg de pêche de Joal-Fadiouth dans la région naturelle du Sine-Saloum à 120 km au sud de Dakar, les eaux salées bénéficient d’un écosystème de mangroves exceptionnel qui regorgent d’huîtres. L’activité ostréicole ancestrale au Sénégal a joué un rôle économique et social essentiel dans le développement des communautés locales, majoritairement portées par des femmes dans des conditions souvent difficiles. Transmettant leurs connaissances et savoir-faire traditionnels de génération en génération, elles ont également contribué par le maintien d’une pêche traditionnelle à la préservation des mangroves. Or aujourd’hui, partout dans le monde, les mangroves disparaissent à une vitesse alarmante. D’après la FAO, l’Afrique a perdu près de 500 000 hectares de ses mangroves au cours des vingt-cinq dernières années. Et le Sénégal compte parmi les pays les plus touchés du continent avec près de 40 % de ses superficies perdues depuis les années 1970. C’est dans ce contexte que Carla Gueye souhaite aller à la rencontre de ces femmes afin d’explorer les rapports qui se jouent entre ces corps féminins immergées dans l’eau des mangroves, et les espaces naturels qui les entourent.
L’artiste réalisera des sculptures à l’aide de la technique traditionnelle du chaulage qui se transformeront au grès des manipulations des ostréiculturices et de l’agrégation des naissains de jeunes huitres à leur surface. Dans ce processus d’appropriation des objets humains par la nature, Corps Immergés interroge plus largement la manière dont nos interactions avec l’environnement peuvent nous changer et nous façonner.
Carla Gueye (France)
Née en 1997 à à Saint-Michel. Elle vit et travaille à Paris.
Artiste pluridisciplinaire basée à Paris, Carla Gueye est diplômée de l’École Nationale Supérieure d’art de Cergy en 2022. Son travail, qui explore l’intime tout en interrogeant le métissage, résonne avec une histoire familiale plurielle enrichie de trois sphères culturelles (Afrique, Asie, Europe). Membre du collectif afro-féministe NMT (Not Manet’s Type), elle établit un travail de mémoire, amorce d’une exploration de ces cultures en grande partie confisquées et dont elle est issue. Elle souhaite développer un «art habitable» et émotionnel, inséparable de la vie et au plus proche d’une écologie sociale et artistique. En 2021 elle crée l’installation Exhibe lors d’une résidence artistique sous l’invitation de l’artiste griot Bocar Niang à Tambacounda (SN). Plus récemment, elle s’inspire du Kumpo, entités spirituelles originaires du Bois sacré en Casamance, dans lesquels elle emploie de manière ornementale des objets issus du quotidien de la femme sénégalaise comme le Bin bin (ou bijoux de corps), symbole de l’intimité, pour la biennale de Dakar 2024. Actuellement en résidence à Artagon à Pantin, son travail a notamment été découvert à l’occasion de l’Exposition 100% 2024 à la Villette.
MITR COLLECTIVE, LAURÉAT DE LA MENTION CENTRE WALLONIE BRUXELLES/PARIS POUR LE PROJET MADE IN THE RIVER
MITR (Made In The River) explore les possibilités de créations collaboratives entre le ruisseau des Aygalades – qui traverse les quartiers du nord de Marseille, puis se jette dans la mer au nord de La Joliette – et ses communautés riveraines, dans la perspective de transformer le futur du cours d’eau et de notre relation à lui. Le projet invite à faire l’expérience d’un écosystème complexe depuis un point de vue non humain, à partir de la collecte de matériaux hybrides façonnés par les eaux contaminées. Via des œuvres plastiques, des performances live, des rituels et des créations audiovisuelles, il témoigne d’une histoire parallèle à celle du désastre écologique : celle de la ruse, de l’ingéniosité et de l’inventivité de l’eau.
Long de 17 km, le ruisseau des Aygalades a fait l’objet, au cours des dix dernières années, de nombreuses initiatives locales visant la renaturation de ses eaux polluées et de l’écosystème qu’elles alimentent. Mais comme dans le mythe de Sisyphe, les nettoyages réguliers se succèdent sans parvenir à endiguer l’accumulation incessante des déchets. Alors que le sentiment d’impuissance peut nourrir le découragement et l’anxiété écologique, le collectif MITR propose une approche originale pour renouer avec la rivière et ses communautés non humaines : apprendre à observer l’inventivité de la rivière, sa capacité à transformer les matériaux et à s’adapter à la nouvelle situation écologique, comme autant de réponses possibles aux défis environnementaux. Perpétuellement en quête de nouveaux matériaux, l’équipe de MITR collecte notamment les étranges artefacts créés par la rivière, résultats de mélanges, d’hybridations, de reformations opérés par les eaux, dans un processus permanent de création et de réappropriation des productions humaines. Dans le lit de la rivière comme dans l’espace public, en collaboration avec des communautés voisines des Aygalades, les artistes mettent en scène cette vitalité hybride lors de performances, d’ateliers, de sculptures et de films. Leur travail est une invitation à prendre conscience de l’ambiguïté et de la complexité de l’état de la rivière, qui bien que polluée dégage toujours une force vitale et magique.
L’équipe du MITR collective fait notamment partie du collectif des Gammares, qui réunit des riverain.e.s, des associations, des scientifiques et des artistes dans le but de prendre soin de la rivière. Depuis 2022, Made In The River fait partie du programme ISEF (Informer, Sensibiliser, Eduquer, Former), financé par l’EPAGE HuCA, afin de mener des actions de sensibilisation autour de la rivière des Aygalades dans les quartiers nord de Marseille.
MITR collective (France/ Russie/ Royaume-Uni)
Collectif créé en 2019. Le collectif vit et travaille à Marseille et Londres.
Fondé en 2019 par les trois artistes Charlie Fox, Chloé Mazzani et Bulat Sharipov, le collectif MITR s’est donné pour mission de participer à la restauration écologique de ce fleuve urbain qui, parcourant des territoires industrialisés, est particulièrement sujet à la pollution chimique et à l’accumulation des macro-déchets. Ils collaborent avec différentes structures culturelles et sociales telles que Association ATDQuart Monde, la Cité des Arts de la Rue, le Atlanta Design Festival, la Floating University à Berlin ou encore l’Été culturel avec le soutien de la Drac Paca et du Ministère de la Culture.
DOTATIONS
– L’artiste lauréat·e du Prix COAL bénéficie d’une dotation de 12 000 euros et d’une résidence de création au coeur du Domaine de Belval, propriété de la Fondation François Sommer, animée par les équipes scientifiques et pédagogiques du musée de la Chasse et de la Nature et celles du Domaine de Belval. Situé sur la commune de Belval-Bois-des-Dames, dans les Ardennes françaises, le Domaine de Belval est un véritable observatoire de la ruralité et de la vie sauvage qui accueille chaque année des artistes sélectionné·e·s pour l’intérêt de leur contribution au renouvellement de la vision du rapport de l’humain à son environnement naturel.
– L’artiste lauréat·e du Prix spécial du Jury bénéficie d’une dotation de 3 000 euros.
– L’artiste lauréat·e de la mention Centre WallonieBruxelles/Paris bénéficie d’une dotation de 2 000 euros et sera invité à exposer au sein de l’institution parisienne.
– L’artiste lauréat·e de la mention Ateliers Médicis bénéficie d’une résidence dotée et pilotée par lieu de création artistique situé à Clichy-sous-Bois et Montfermeil.
JURY 2024
LES PARTENAIRES DU PRIX COAL 2024
Le Prix COAL 2024 bénéficie du soutien financier de l’Union Européenne via le programme Transformative Territories, Performing transition through the arts, du ministère de la Culture, de l’Office français de la Biodiversité, de l’ADEME, du Musée de la Chasse et de la Nature, de la Fondation François Sommer, de la Fondation LAccolade, ainsi que d’un partenariat avec les Ateliers Médicis, le Centre Wallonie Bruxelles/Paris et l’IHEPAT.
Transformative Territories
Ce programme Creative Europe 2024-2026, piloté par COAL avec cinq partenaires européens explore le rôle des arts et des pratiques artistiques transformatrices à l’échelle des territoires à travers des recherches-créations transnationales, des temps forts collectifs, l’accompagnement d’un comité scientifique, la création d’outils méthodologiques et leur dissémination.
Le Ministère de la Culture
Il a pour mission de promouvoir la création artistique dans toutes ses composantes et de permettre la démocratisation et la diffusion des oeuvres culturelles. Il soutient le Prix COAL depuis son origine en 2010.
L’Office Français de la Biodiversité (OFB)
L’OFB est chargé de la protection et la restauration de la biodiversité dans l’Hexagone et en outre-mer. Il agit pour la préservation du vivant dans les milieux aquatiques, terrestres et marins grâce à l’expertise de ses 2 800 agents, dont 1 700 inspecteurs de l’environnement. Cet établissement public travaille également en mobilisant un ensemble d’acteurs, de décideurs et de citoyens autour de la biodiversité : État, collectivités territoriales, associations, entreprises, scientifiques, agriculteurs, pêcheurs, chasseurs, pratiquants de sport de nature, acteurs du monde de l’art…
L’ADEME
Engagée depuis 30 ans dans la lutte contre le changement climatique et la dégradation des ressources, l’ADEME participe à la construction des politiques nationales et locales de transition écologique. Établissement public au service de tous les acteurs, sa mission est d’accélérer le passage vers une société plus sobre et solidaire, créatrice d’emplois, plus humaine et harmonieuse.
Le musée de la Chasse et de la Nature et la Fondation François Sommer
Reconnue d’utilité publique dès sa création le 30 novembre 1966, la Fondation a été voulue par François et Jacqueline Sommer, pionniers dans la concrétisation d’une écologie humaniste. Fidèle aux engagements de ses fondateurs, elle oeuvre pour la protection d’une biodiversité où l’homme trouve sa juste place, pour l’utilisation respectueuse des ressources de la nature et le partage des richesses du patrimoine naturel, artistique et culturel.
La Fondation LAccolade – Institut de France
La Fondation promeut une création artistique consciente de son environnement, et favorise des démarches, projets et actions qui sont portés par des artistes en lien avec les thèmes de l’eau, de l’environnement, de la fragilité du vivant et du féminin, par le biais de résidences de recherche et de création, et d’expositions en France et aux États-Unis. Par ailleurs, elle veille sur le « matrimoine », soit le legs des femmes ayant eu une importance historique ou artistique.
Les Ateliers Médicis
Attachés à faire émerger des voix artistiques nouvelles, diverses, et à accompagner des artistes aux langages singuliers et contemporains, les Ateliers Médicis accueillent en résidence des artistes de toutes les disciplines et soutiennent la création d’oeuvres pensées en lien avec les territoires. Ils favorisent ou organisent la rencontre entre les artistes et les habitants. Situés à Clichy-sous-Bois et Montfermeil, dans le département de Seine-Saint-Denis, ils occupent un bâtiment de préfiguration. Un équipement de grande envergure et d’ambition nationale sera construit à l’horizon 2025, réaffirmant la place de la création artistique dans les banlieues.
Le Centre Wallonie Bruxelles/Paris
Au travers d’une programmation résolument désanctuarisante et A-transdisciplinaire, le Centre est mandaté pour diffuser et valoriser des signatures d’artistes basé·es en Fédération Wallonie Bruxelles. Il assure ainsi la promotion de démarches émergentes ou confirmées, du périphérique au consacré.
L’association Réserves Naturelles de France (RNF) anime un réseau national de plus de 1 000 professionnels de la protection de la nature œuvrant quotidiennement dans les territoires où existent près de 356 Réserves naturelles. Leurs actions s’appuient sur trois missions : la connaissance du patrimoine naturel biologique et géologique, sa gestion et sa protection, la sensibilisation et la découverte par les citoyens de ces espaces de nature, de vie, de rencontres et de création. Ambassadrice des réserves naturelles, RNF porte la voix de la nature pour une mobilisation active de tous les acteurs de la société, notamment dans le domaine de la culture.
SANS RÉSERVE, le nouveau rendez-vous artistique et festif dédié à la création engagée pour le vivant, imaginé par COAL revient pour…
L’artiste Nuno da Luz, lauréat du Prix COAL 2024 -mention “Transformative Territories”, recherche des participants pour son projet « Feral…
Le projet Devenir Photosynthétique de Antoine Behaghel, diplômé 2024 de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs, a été récompensé par…