Artistes nommé.e.s pour le Prix étudiant 2024

Quinze ans après sa création, le Prix COAL revient à ses fondements pour révéler les pouvoirs de l’art, non seulement d’alerter et de dénoncer mais aussi de réparer et de relier par des gestes d’attention et de partage face à la crise écologique globale. À l’heure où le seul registre du savoir ne suffit plus à motiver l’action, le Prix COAL 2024 appelle à la transformation du dedans, celle des sens, celle du soin, celle de soi avec les autres. Les dix artistes nommés pour le Prix COAL 2024 et les trois étudiants nommés pour le Prix COAL étudiant déploient des pratiques réparatrices, individuellement ou en groupe ; des démarches de reconnexion à la fois somatiques, sensorielles, spirituelles ; des savoir-faire de la main et de la terre ; souvent dans des lieux de culture atypiques et non institutionnels, véritables laboratoires à ciel ouvert, des terrains où expérimenter des écotopies concrètes et réalistes pour mieux vivre ensemble.

TROIS ÉTUDIANTS NOMMÉS POUR LE PRIX COAL ÉTUDIANT

Le Prix COAL étudiant 2024 s’associe aux Réserves Naturelles de France par le biais d’un programme de résidence. Ce prix pour l’écologie a pour objectif d’accompagner et de soutenir les jeunes artistes, étudiant·es des Écoles françaises du champ artistique et culturel, qui imaginent, expérimentent et proposent des solutions concrètes et créatives aux problématiques écologiques actuelles.

Antoine Bréhagel (France), Devenir Photosynthétqiue

Eugénia Chat (France), Métamorphoses futures

Ambre Masson & Daphné Bérard (France), Chiroptera sp.

CÉRÉMONIE DU PRIX COAL 2024 et SANS RÉSERVE,

RENDEZ-VOUS PHARE POUR LA SCÈNE ARTISTIQUE DE L’ÉCOLOGIE

Rendez-vous le 20 novembre pour la cérémonie de remise des Prix COAL à l’occasion de la deuxième édition de Sans Réserve, le rendez-vous de la création engagée pour l’écologie. COAL convie ainsi à l’occasion de ce nouvel événement artistique et festif, les professionnels et le grand public à une journée de rencontres, de performances, d’ateliers et d’expériences pour un rendez-vous inédit et fédérateur autour de la nouvelle scène artistique engagée pour l’écologie.

DOTATIONS

– L’artiste lauréat·e du Prix COAL bénéficie d’une dotation de 12 000 euros et d’une résidence de création au coeur du Domaine de Belval, propriété de la Fondation François Sommer, animée par les équipes scientifiques et pédagogiques du musée de la Chasse et de la Nature et celles du Domaine de Belval. Situé sur la commune de Belval-Bois-des-Dames, dans les Ardennes françaises, le Domaine de Belval est un véritable observatoire de la ruralité et de la vie sauvage qui accueille chaque année des artistes sélectionné·e·s pour l’intérêt de leur contribution au renouvellement de la vision du rapport de l’humain à son environnement naturel. > Voir la charte de résidence

– L’artiste lauréat·e du Prix spécial du Jury bénéficie d’une dotation de 3 000 euros.

– L’artiste lauréat·e de la mention NOVA_XX est invité·e par le Centre Wallonie-Bruxelles/Paris à exposer au sein de la biennale internationale NOVA_XX 2023, qui se tiendra de décembre 2023 à février 2024 au Centre Wallonie Bruxelles à Paris et Hors-les-Murs. Fondée en 2017 à Bruxelles par Stéphanie Pécourt, directrice du Centre Wallonie-Bruxelles/Paris, NOVA_XX est une biennale internationale dédiée à l’intrication artistique, scientifique et technologique en mode féminin et non binaire et à l’ère du 4.0.

– L’artiste lauréat·e de la mention Ateliers Médicis bénéficie d’une résidence à Clichy-sous-Bois/Montfermeil en lien avec la forêt régionale de Bondy. Les Ateliers Médicis accueillent en résidence des artistes de toutes les disciplines et soutiennent la création d’oeuvres pensées en lien avec les territoires. Ils favorisent ou organisent la rencontre entre les artistes et les habitant·e·s.

– L’étudiant Lauréat du Prix COAL étudiant bénéficie d’une résidence de deux mois au sein de l’une des 350 Réserves Naturelles de France, assortie d’une dotation de 5 000 euros. La personne lauréate sera accompagnée tout au long de sa résidence par les équipes pédagogiques et scientifiques de la réserve naturelle pour la mise en oeuvre de son projet.

PRÉSENTATION DES PROJETS ÉTUDIANTS NOMMÉS

POUR LE PRIX COAL ÉTUDIANT 2024

Antoine Behaghel (France), Devenir Photosynthétique

Antoine Belhaghel souhaite réaliser une série de tableaux vivants mettant en scène la respiration invisible des espèces photosynthétiques marines. Utilisant les techniques d’illusion propres au registre de la mise en scène, il s’agira de «biomimer» ce phénomène biologique opéré par les algues, les microphytes unicellulaires, et les phytoplanctons. Ces représentations scéniques seront nourries par une enquête sur le site d’une Réserve Naturelle se situant sur les littoraux de la région Bretagne avec des outils de captation, nomades (captation numérique, photographie, scan 3D, microscope…).

Né en 1998 à Saint-Herblain (44), Antoine Behaghel est étudiant à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs.

Eugénie Chat (France), Métamorphoses futures

Pour cette résidence, Eugénie Chat veut étudier ce qui constitue le tissu écologique de la réserve afin de comprendre les « qualités » écologiques qui impliquent la création d’une zone protégée. Eugénie Chat s’intéresse en particulier à la disparition massive des insectes (jusqu’à 80 % des population) ces dix dernières années à travers un projet de relevé/répertoire des espèces présentes, de sorties de reconnaissance avec les publics, de fieldrecording et de captations des activités des insectes, puis d’animation d’ateliers d’écriture et de dessin. Aujourd’hui, 67 % des espèces protégées ou menacées sont présentes dans les réserves naturelles.

Née en 1996, Eugénie Chat est en année post-diplôme de l’École Européenne Supérieure d’Art de Bretagne.

Ambre Masson et Daphné Bérard (France), Chiroptera sp.

Chiroptera est le nom de l’Ordre des chauve-souris. Intéressées par le potentiel cinématographique des réserves naturelles en tant que territoires complexes, les deux étudiantes souhaitent réaliser un film qui portera sur une réserve géologique au passé industriel, réinvestie par des espèces autochtones et rare de chauve-souris. Cette relation inscrite dans un temps long invite à explorer le potentiel transformatif d’un espace meurtri. Elles prévoient notamment d’enregistrer les ultrasons émis par les animaux, et de les déplacer en composition sonore. Ces gestes seront autant de façons de changer d’échelle, de traduire, de transposer les manières d’être des entités minérales et des chauve-souris, d’engager une porosité entre les éléments et espèces et de les associer dans un nouveau récit hybride pour s’émanciper d’une perception anthropocentrée.

Ambre Masson et Daphné Bérard sont étudiantes à l’École Supérieure d’Arts d’Annecy Alpes, nous avons régulièrement collaboré dans le cadre de projets artistiques et associatifs.